2010 - 2012
Coupé de tout ce qui lui était familier, incapable d’apercevoir le moindre point de référence, il voyait ces pas qui le menaient nulle part le mener en lui-même. C’est en lui qu’il errait, qu’il se perdait. Loin de l’inquiéter, cette absence de repère devenait une source de bonheur, d’exaltation. Il s’en imprégnait jusqu’à la moelle.
Paul Auster
L’invention de la solitude